L'open source vient supplanter les logiciels libres

Logiciels libres, logiciels gratuits, logiciels open source, toutes ses appellations se confondent mais ont leur propre signification. Un principe qui existe depuis longtemps mais se réadapte aux nouvelles tendances du marché. Un peu à l’image des plateformes communautaires comme Airbnb ou autres TooCamp où chacun apporte sa contribution.

Un peu d’histoire

L’informatique est un milieu particulier. La plupart de ceux qui ont réussi dans ce milieu sont partis tout en bas de l’échelle. Ce n’est pas un simple cliché. Les Steve Jobs, Bill Gates, Mark Zuckerberg ont commencé avec rien. Mais beaucoup d’autres, avec les mêmes capacités, n’ont pas voulu ou pas su choisir la voie commerciale.

Aussi, de nombreux logiciels libres sont issus de petits génies de l’informatique ayant créé leur propre programme, afin de démontrer, ou de se prouver, leurs possibilités, de ne pas acheter ceux commercialisés par les grands groupes que sont Apple, Microsoft ou Google et, peut-être aussi, déçus de tous ces systèmes d’exploitation qui sortent tout en étant truffés de bugs et de failles que de nombreux correctifs doivent ensuite améliorer. Comme si, lorsque vous achetez une voiture, le constructeur s’apercevait, après coup, que le système de freinage ne fonctionne pas…

Leur utilisation

Si les particuliers les plus avisés en informatique connaissent et/ou utilisent Linux, peut-être l’exemple le plus connu de logiciel libre, de plus en plus d’administrations ou d’écoles, voire de professionnels se tournent vers ce genre de système d’exploitation ou de programme libre.

Le coût est, bien sûr une des causes essentielles, mais il faut aussi voir, derrière cela, la qualité de ce qui est désormais proposé, souvent à l’identique de la plupart des programmes commerciaux, appelés aussi logiciels propriétaires, dont certains restent encore très spécifiques.

Ainsi, au-delà de GNU/Linux, on pourrait citer Mozilla (Firefox et Thunderbird), Libre Office et Open Office en suites bureautiques, Gimp en photo, Scribus en PAO, LibreCAD et FreeCAD en dessin, PDF Creator pour l’ecriture de PDF, 7-zip pour l’archivage… On le voit, aujourd’hui, on peut faire tourner un ordinateur sans un seul logiciel payant.

Logiciels libres, open source ou free, kézaco ?

Dans l’absolu, tous ces termes ont une nuance qu’il peut être important de connaître, que ce soit pour un usager, afin de savoir quelles sont les limites de l’utilisation, pour un développeur, pour être averti de ses possibilités de le modifier, ou pour une société de service en informatique pour déterminer les limites de ses droits à les facturer et en assurer la maintenance.

• Les logiciels libres : La notion de liberté est totalement présente dans ce concept. On peut parler de liberté aussi bien quant à son utilisation, à sa modification ou à sa distribution. Son utilisation peut être dans le domaine du privé ou de l’entreprise, y compris à titre commercial. Sa distribution peut se faire de n’importe quelle façon, et il peut être modifié, adapté, être donné, vendu, on peut lui proposer un suivi, etc. Le code source est confié afin de pouvoir y apporter les modifications nécessaires ou souhaitées.
• Les logiciels open source : Ils se rapprochent des précédents mais peuvent contenir des restrictions, comme celle d’être vendus, par exemple. Ils sont appelés open source car il est aussi possible d’intervenir dessus et, le plus souvent, plusieurs personnes interviennent dessus et proposent des évolutions, des variantes, etc. Mais le plus souvent, derrière ces intervenants, figurent non plus des seuls individus mais des fondations ou des mécènes qui financent les développements. Et, au lieu de vente possible, on débouche sur la facturation de prestations à la place des traditionnelles licences.
• Les Free softwares : Là encore, une confusion existe. Certains correspondent aux logiciels libres mais d’autres sont appelés comme ça, en anglais, parce qu’ils sont gratuits.
• Les Freewares : Le plus souvent, ce sont, ici, les logiciels gratuits, qui ne sont pas forcément libres, dont on ne détient pas forcément le code source et le droit de le modifier.

Mais, reconnaissons-le, les termes sont souvent imbriqués et, par exemple, un logiciel libre est souvent open source et réciproquement, et un logiciel gratuit, libre. Bien que l’on se dirige, fréquemment, vers des prestataires qui gèrent ici l’intégration de ces programmes pour les collectivités ou les professionnels, d’où le développement de l’open source.

Logiciels libres, open source, logiciels propriétaires, qu’utilisez-vous ? Qu’en pensez-vous ? Souhaitez-vous franchir le pas seul ou avec quelqu’un pour vous guider. Confiez-nous vos ressentis et vos idées.